Chers Talentueux et amis lecteurs du blog,
Rappelez-vous, cet été lors de nos sorties « Peintures en plein air », je vous avais parlé d’une artiste, dont je suis particulièrement amateur : Il s’agit de Fabienne Verdier. Je vous avais conseillé la lecture d’un de ses livres intitulé « Passagère du silence », que l’on trouve en livre de poche. Je vous avais également cités, si ma mémoire ne me fait pas défaut, François Cheng membre de l’académie française et recommandés quelques uns de ses livres, dont « vide et plein » et « l’écriture poétique chinoise ».
C’est là en dévorant ses écrits que j’ai découvert l’artiste SHITAO.
Mais qui était cet artiste ?
SHITAO était un moine bouddhiste, poète, calligraphe, mais avant tout peintre de paysages. Sa naissance en 1642 coïncide avec l’effondrement de la dynastie des MING, et en cette fin de règne, la peinture chinoise est à bout de souffle.
Grace à lui (et quelques autres), il crée alors une nouvel élan pictural en apportant dans son travail une touche différente s’appuyant sur des concepts métaphysiques du Taoïsme. Il met en oeuvre sa célèbre théorie de « L’Unique trait de pinceau ». Cette théorie s’appuie sur l’idée que le trait est une unité vivante équivalente au souffle qui a créé l’univers.
De sang royal, mais contraint à l’exode, il passe sa vie à voyager, se cacher, et pour ne pas se faire repérer, il prend plusieurs noms dont celui de « CITROUILLE AMERE ».
Grâce au travail remarquable de traduction de Pierre Ryckman on peut aujourd’hui découvrir ses propos sur la peinture dans un magnifique livre, particulièrement intéressant édité aux éditions Plon. Ce livre interroge : Pourquoi peindre?, comment peindre?, considérant qu’avant tout peindre est une véritable démarche spirituelle.
« Si loin que vous alliez, si haut que vous montiez il vous faut commencer par un simple pas »
« L’unique trait du pinceau est l’origine de toutes choses ».
Voila un livre à dévorer, mais aussi et surtout à méditer soi même. C’est un ouvrage de référence permettant de s’initier à la peinture chinoise traditionnelle afin de mieux la comprendre et pourquoi pas, faire la comparaison avec la peinture occidentale.
Vous pouvez trouver des extraits sur internet.
Bonne lecture
Richard des talents de Pralognan
(Les propos sur la peinture du moine Citrouille Amère par Pierre Ryckman aux éditions Plon)
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